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JE SUIS UN HOMME ET J'AI COMMENCÉ LA POLE DANCE A 50 ANS !

Photo du rédacteur: SPINNING MAGAZINESPINNING MAGAZINE

A l'âge de 50 ans, Patrick, père de famille ordinaire au premier abord eu l'envie de débuter la pole dance pour répondre à un fort besoin de réassurance. C'est dans cette interview que le papa poleur nous partage non sans humour son expérience et ses aléas avec la discipline.

Hello Patrick ! Peux tu tout d'abord te présenter et nous raconter comment tu as commencé la pole ?

Bonjour Spinning ! Je m’appelle Patrick Chopinet (c'est le petit surnom que donnait Georges Sand à son amant Chopin, le pianiste). J’ai 53 ans et je suis technicien de maintenance dans l’industrie. Je vis avec ma petite femme et mes 3 ados/adultes/terreurs.

Je suis arrivé à la pole dance par peur. Peur de vieillir et de ne plus être aussi attirant qu’avant. C’est ce qu’on appelle, la crise de la cinquantaine.

Donc, j'avais envie de reprendre un peu mon corps en main et de faire un "petit" peu, le chippendale, le gogo danseur… Bref, jouer un peu au charmeur et si possible, pas trop moche lorsqu’il est en mouvement autour d’une barre de pole dance !

Je me suis donc inscrit à un cours de niveau initiation à côté de chez moi. Et là, ce fut une révélation ! "J’ai kiffé grave", dès les premiers combos (merci Sofy d'Aerial Dance Academy) ! Je me suis retrouvé comme quand j’étais gamin à la base de loisirs de mes grand-parents, en train de faire le « zouave » sur le carrousel à corde de la plage. Donc je suis tombé accro !



Ma petite femme a déjà eu à faire à ma crise de la quarantaine. Donc pas plus étonné que ça que son homme fasse une chose qui sorte de l’ordinaire.

Comment ont réagis ta femme et tes enfants lorsque tu leurs a annoncé que tu voulais faire de la pole dance ?

Ma petite femme a déjà eu à faire à ma crise de la quarantaine. Donc pas plus étonné que ça que son homme fasse une chose qui sorte de l’ordinaire.

Quant aux enfants, comment dire ? C’est une génération où j’ai l’impression que plus rien ne les étonnent ! C’est passé crème avec quelques moqueries quand même.

Ce qui est, encore un peu difficile aujourd’hui, c’est la vieille école et toute la génération des années 50 qui a vu arriver la pole dance par le biais des strip teases.

Mes beaux-parents et mes parents ont finis par acquiescer, mais on aborde pas plus que ça le sujet.

Pour ce qui est du reste de mon entourage. Ils ont bien rigolé ! Au boulot j’ai pris cher… très cher !

Mais lorsqu’ils ont vu les photos et autres vidéos… ça rigolait déjà moins. Lorsque je leur ai dis que j’allais ramener un podium de pole et qu’on allait voir qui arriverait à lever son "petit" cul pour faire un V inversé, ça ne rigolait plus du tout. J’en ai remis une couche en ajoutant que je demanderais au filles des bureaux de venir voir et de les noter (elles étaient au taquet pour ça). Là, je crois bien que je les ai tous perdu ! (éclat de rires)


Quel est ton rapport avec les autres pratiquantes de ton studio ?

Contrairement à ce que l’on peut penser, vous, les filles et femmes, vous êtes très ouvertes d’esprit.

Un homme qui fait de la pole dance ça ne vous dérange pas, bien au contraire. Vous aimez bien. Ça change de l’ordinaire. Ça sort du moule, c’est chouette !

Ça apporte une touche de masculinité dans les cours (ce qui n’est pas pour vous déplaire) et on rigole tout autant, même plus encore, lorsque le mec chante miséricorde après une épilation gratuite sur la barre, suite à une figure.

D’ailleurs, c’est même difficile de reprendre le cours sérieusement sans fou rire.





Ayant commencé à poler sur le tard, comment a réagis ton corps ?

Mon corps a mal réagi. Pour ne pas dire très mal réagi. J’ai eu même très mal !

Blessé à mon deuxième cours de pole dance, j’ai pris la direction des urgences avec une opération en prime au bras gauche. J’ai remis le couvert dernièrement avec une opération au bras droit.

Donc attention les gars, la pole dance s’est dangereux !


J’adorerais avoir un cour de striptease avec Doris Arnold. Je la trouve extra !

Quels sont tes objectifs ou souhaits en pole dance ?

Suite à mes deux accidents de pole dance, j’ai levé le pied, je vais rester sage… ou pas, jusqu’à la prochaine fois ! (rires). Donc j’oubli l’envie de faire un jour le championnat de France master 50.

Mais je reste proche de mon école pour la pole chorée (entre autre), pour l’ambiance et surtout pour nos galas de fin d'année qui sont superbes !

Sinon, j’ai été challengé par Sarah Carter pour fabriquer un exemplaire de barre de pole dance 100% made in France (technicien un jour, technicien toujours), mais c'est pas simple ! Pour ce qui est des prix on oubli, c’est prohibitif et alors en terme de normes... (sans commentaire).

Donc ça ne va pas être simple de faire fabriquer une barre de pole et/ou podium100% made in France à prix raisonnable.

Je vais aussi continuer de profiter de mon statut de pigiste sur la radio de l'Essonne (Infinyradio.fr) pour mettre en avant la pole et ses différentes branches !

Ah et j’adorerais avoir un cours de strip tease avec Doris Arnold. Je la trouve extra !



Quel est ton meilleur souvenir en pole ?

Mon 1er cour de pole dance avec Sofy qui m’a fait faire un Crucifix Inversé.



Une anecdote à nous partager ?

L’anecdote la plus rigolote fut de prendre en photo une copine sur une posture de pole avec mon smartphone pour lui envoyer après et elle qui a fait de même de son coté. Alors que cela aurait été plus simple de faire comme d’habitude : tu prends mon tel pour me prendre en photo et inversement. Mais non, on s’est emmêlé les pédales. Et puis il fallait aller vite, car la figure n’était pas facile à tenir.



As-tu un conseil pour les hommes qui n'osent pas se lancer ?

Je vais avoir deux versions à donner aux hommes qui voudraient faire de la pole dance.

Une négative et une positive :

  • Venez, c’est cool ! On rigole bien, beaucoup même. On se muscle en deux temps trois mouvements. On fait de chouettes rencontres.

  • Ne venez pas, ça fait mal, ça blesse même (j’en suis la preuve vivante). C’est dur, très dur ! Et les filles vont vous mettre la dose d’une force monumentale.

Vu que les hommes français agissent ou réagissent très souvent en fonction des affirmations, soient dans le sens, soient par oppositions.

Ils vont avoir le choix !



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